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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 21:40

Une procédure est en cours au pénal en France. Quel en est l'intérêt ?

La procédure pénale est intéressante dans la mesure où toute victime française peut se joindre car il n'y pas de problème de compétence de la loi pénale française. Il suffit que la victime soit française, même si l'acte a été commis hors de France. Dans une procédure pénale, on peut prendre le train en marche. L'intérêt de s'y joindre est que les infractions qu'on peut reprocher [...] sont caractérisées, sous réserve de l'appréciation de la juridiction [...]. Le pénal est une voie facile d'accès, efficace.

Qu'en est-il du civil ?

C'est une solution complémentaire au pénal. Il est d'ailleurs recommandé de combiner les deux. On peut agir devant la justice française comme l'a démontré le jugement, rendu en juin dernier par le tribunal de commerce de Paris dans l'affaire opposant des investisseurs français ayant investi dans la Sicav Luxalpha à UBS. Le juge a reconnu la compétence de la juridiction française, mais UBS a fait appel. Dans cette affaire, le juge a évoqué la perte de chance, c'est-à-dire la disparition de la possibilité d'un événement favorable. C'est une question de probabilité. Dans le cas de l'affaire Madoff, si on avait su qu'on investissait dans Madoff, on ne l'aurait pas fait et on aurait perdu la chance d'investir hors Madoff et de gagner de l'argent. Car avant que l'escroquerie ne soit révélée, les investisseurs de Luxalpha, Luxinvest ou autres fonds ne se plaignaient pas... Toutefois, comme il demeure une incertitude difficile à évaluer, la perte de chance ne permet pas une indemnisation totale (montant souscrit + les intérêts fictifs versés par Madoff). Il faut donc s'éloigner de cette notion pour aller sur des cas particuliers afin d'obtenir une meilleure indemnisation. Par ailleurs, au civil il est préférable d'attaquer sur la base délictuelle et non contractuelle. C'est-à-dire qu'il faut, par exemple, démontrer que le prospectus des fonds est un faux. Mais pour les procédures au civil, il faut garder à l'esprit qu'il y a une prescription de cinq ans à compter de la date où la fraude est constatée. Les victimes ont donc deux ans pour se manifester. Et il ne faut pas attendre la dernière minute pour attaquer. Il est encore temps d'agir et il faut agir.

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 21:36
C'est une affaire qui risque d'empoisonner la banque française. Elle a commercialisé des prêts immobiliers dont le capital était indexé sur le franc suisse. Des prêts qui ont donc augmenté avec la flambée du franc suisse. Un avocat vient de déposer une nouvelle plainte lundi au nom de 80 clients. Ils s'ajoutent aux 5 clients qui avaient déjà porté plainte il y a quelques semaines. L'affaire est donc en train de monter en puissance.
Selon nos informations, le parquet prend le dossier très au sérieux. Il pourrait ouvrir une enquête préliminaire dans les jours à venir. L'affaire est pour l'instant entre les mains de la DGCCRF, la brigade de la répression des fraudes. Et son avis pourrait être accablant. D'abord à cause de l'ampleur du dossier : près de 4 000 investisseurs particuliers ont souscrit ce type de prêts.
A en croire l'avocat, ils n'avaient pas conscience des risques. Et surtout, ces clients ont été démarchés. C’est-à-dire qu’ils n'étaient pas demandeurs, ils ont été contactés par les intermédiaires compte tenu de leur profil patrimonial. C'est sur cette pratique que le Parquet serait particulièrement regardant. Si les plaintes aboutissaient, ces intermédiaires pourraient se voir interdire le droit d'exercer.
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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 11:47
Des ménages qui ont souscrit un crédit en 2008 doivent aujourd'hui plus qu'ils n'ont emprunté!

 

Ce vendredi 16 décembre, une cinquantaine de plaintes devraient être déposées contre BNP Paribas pour "pratique déloyale et trompeuse". Elles émanent d'investisseurs qui ont souscrits, entre mars 2008 et 2009, un crédit appelé "Helvet Immo", proposé avec un taux avantageux dans le cadre d'investissements immobiliers défiscalisés [...]

Libellé en francs suisses, ce prêt doit être remboursé en euros. Or, depuis 2008, la monnaie unique a baissé de presque 40% par rapport à la devise helvétique. Les emprunteurs se sont donc retrouvés, après plusieurs années de remboursement, avec un capital dû supérieur d'un tiers à celui qu'ils avaient emprunté! N'étant pas des financiers, ils n'avaient pas saisi, au moment de la souscription, les risques encourus et ils reprochent aujourd'hui à la banque de ne pas les avoir mis en garde. BNP Paribas, de son côté, affirme ne pas avoir vendu ce prêt directement dans ses agences, mais par l'intermédiaire de réseaux de conseillers en immobilier qu'elle ne contrôle pas. Plus de 4000 emprunteurs, selon la banque, auraient souscrit ce produit, qualifié par l'avocat des emprunteurs, Charles Constantin-Vallet, de "prêt exotique".

D'autres banques françaises [...] l'ont aussi commercialisé. Au total selon Serge Maître, président de l'association française des usagers des banques, plus de "13 000 ménages pourraient être concernés", pour un montant total voisin de 2 milliards d'euros.

 

Eric Tréguier

 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 12:17
Une plainte est déposée contre le prêteur et les intermédiaires
le 09/12/2011 - L'Agefi Actifs

 

- Des particuliers ayant souscrit un prêt libellé en francs suisses et remboursable en euros voient leur capital restant dû exploser - Une trentaine d’entre eux déposent plainte contre la banque, les promoteurs et les CGP pour pratiques commerciales déloyales et trompeuses

Mécontents de la hausse de leur endettement, des emprunteurs de crédits indexés sur le franc suisse viennent de déposer plainte contre le prêteur et les intermédiaires, conseillers en gestion de patrimoine et promoteurs, pour pratiques commerciales déloyales et trompeuses.

Une prise de risque sur la monnaie suisse.
Pour rappel (L’Agefi Actifs n°510, p. 4), BNP Paribas Personal Finance avait proposé à des investisseurs, environ 4.000 particuliers, en 2008 et 2009, un emprunt immobilier libellé en francs suisses et remboursable en euros. Les prêts avaient été conclus en vue d’un investissement en Scellier ou dans des SCPI. Pour la commercialisation de ce produit, l’argumentaire consistait à promouvoir la stabilité de la monnaie helvétique et à offrir un taux d’intérêt soi-disant attractif.
Mais depuis, le franc suisse s’est fortement apprécié, ce qui met à mal le montage et provoque un renchérissement important du capital à rembourser. Cette hausse se traduit par un allongement de la durée du crédit qui est toutefois limitée à 25 ans. « Au-delà, la mensualité peut augmenter sans limite,s’inquiète l’avocat Charles Constantin-Vallet. Il est difficile pour un non-averti de comprendre ce prêt. » En effet, les emprunteurs ne semblent pas avoir appréhendé le risque de change qu’ils prenaient et se mobilisent désormais afin de se débarrasser du crédit très coûteux.

Action pénale contre la banque…
Ainsi, Charles Constantin-Vallet est en train de déposer plainte pour une trentaine de ses clients. Cette dernière vise une infraction au Code de la consommation, celle de la pratique commerciale déloyale et trompeuse (art. L. 120-1 et L. 121-1).« Cette infraction incrimine le comportement du professionnel qui, lors de la vente d’un produit, le présente de manière avantageuse et s'abstient d'évoquer les risques,explique Charles Constantin-Vallet.Mes clients veulent dénoncer la façon dont a été réalisée la commercialisation.En effet,BNP Paribas a placé ce prêt au travers d’intermédiaires sans correctement informer les emprunteurs. » Il poursuit : « Le dépôt de plainte va éclaircir l'organisation de la commercialisation du produit et les méthodes utilisées. Le parquet déterminera ainsi si cette pratique commerciale est réfléchie, auquel cas l'infraction pénale est caractérisée, ou s'il s'agit plutôt d'un défaut de conseil et d'information. »

… et les intermédiaires...
La banque n’est pas la seule visée par la plainte, les CGP et les promoteurs ayant proposé le produit sont aussi attaqués. La banque a d’ailleurs précisé qu'elle n'avait pas directement commercialisé le produit mais l'avait diffusé par le biais d’intermédiaires en opérations bancaires. « L'IOB est mandaté pour commercialiser et agit au nom et pour le compte de la banque. Si la banque n'a pas organisé ces pratiques commerciales, elle devra se retourner contre ses mandataires, indique Charles Constantin-Vallet.La plainte au pénal permet d’ailleurs de clarifier le rôle de la banque qui se défausse sur les intermédiaires et d’empêcher que seuls ces derniers voient leur responsabilité engagée sur le plan civil. »

… avant une action civile.
Une action au civil devrait s'ensuivre au premier trimestre de l’année prochaine. Deux angles d'attaque cumulatifs se présentent. « Le premier moyen consiste à demander la nullité du contrat de prêt en considérant qu'il y a eu dol. En effet, les emprunteursn'auraient jamais consenti le prêt s’ils avaient eu la bonne information. Le second est d’engager la responsabilité des intermédiaires et du banquier, ces derniers devant remplir un devoir de mise en garde et de conseil », envisage l’avocat. Cette poursuite concernerait la banque, les promoteurs, les CGP, mais aussi certains notaires non visés dans la plainte au pénal. « Une seule proposition de crédit a été faite aux investisseurs précisant que c'était la meilleure offre du marché. Etant donné que cela n’est pas le cas, il serait intéressant de connaître les conditions de rémunération des intermédiaires pour le placement de ce produit », remarque-t-il.
Parallèlement, la DGCCRF sera également saisie.

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 11:19

De riches Italiens attaquent une filiale monégasque de la banque pour avoir misé sur la dette argentine avant la faillite du pays en 2001.

Par NICOLAS CORI

 

Il n’y a pas que les pauvres à se faire refiler par leur banquier des produits financiers soi-disant sans risque qui se révèlent, à l’occasion, très perdants. Les riches [...] sont aussi des victimes en puissance. Une telle mésaventure est ainsi arrivée à de nombreux clients de BNP Paribas Private Bank Monaco, une filiale destinée à la clientèle aisée. Il y a plus de dix ans, leur banquier leur a fait acheter de la dette de l’Etat argentin (des obligations «Tango»), un placement qui s’est révélé peu judicieux : le pays a fait défaut fin 2001 et les clients ont (presque) tout perdu. Aujourd’hui, plusieurs affaires sont devant la justice, et la banque vient de se faire condamner dans un cas pour «manquement à ses obligations d’information et de devoir de conseil» par la cour d’appel de Monaco.

 [...]

Seul angle d’attaque possible, le défaut de conseil. Un argument jugé recevable par la cour d’appel de Monaco. Dans un arrêt il y a quelques semaines, elle condamne la banque à verser 80 000 euros à un professeur de gymnastique italien qui avait souscrit des obligations Tango en 1999. BNP Paribas aurait eu un «comportement fautif» pour avoir «dissimulé» à son client «le caractère hautement spéculatif de ces titres», alors qu’elle en avait «connaissance». Dès cette date, Standard & Poor’s notait l’Argentine BB, ce qui en faisait un investissement spéculatif. «Mon copain n’était pas un financier professionnel, assure Stéphanie Boy. La banque aurait dû l’informer qu’il y avait une menace de faillite. C’est comme si on lui avait conseillé d’acheter des obligations grecques il y a un an !»
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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 10:04

      

J'engage des plaintes contre la BNP pour pratiques commerciales trompeuses » - Me Charles CONSTANTIN-VALLET

LP: Combien de dossiers traitez-vous au nom du collectif de clients de la BNP ?

 

CCV: « J’ai déposé huit plaintes la semaine dernière au parquet et actuellement j’instruis plus d’une trentaine de dossiers sur les 4 000 emprunts « Helvet Immo » souscrits auprès de la BNP entre le printemps 2008 et décembre 2009.

 

 

LP: Quel est votre argumentaire pour dénoncer les pratiques de la banque prêteuse ?

 

CCV :J’engage des plaintes pour dénoncer des pratiques commerciales trompeuses. La BNP et ses intermédiaires mandatés avaient l’obligation d’informer légalement les clients sur les risques encourus avec ce type de produit

financier. Or, tout l’argumentaire était porté sur les avantages de cet emprunt. Les commerciaux ont venté le faible coût, un taux fixe et un produit sécurisé. Alors que c’était un emprunt à haut risque.

LP : Mais le contrat ne pouvait pas

 

 

dissimuler que le taux était en définitive variable ?

 

CCV: Non, il ne le dissimulait pas,mais ce n’était facile à comprendre pour le client. Tout lemonde peut lire un contrat,mais tout le monde ne peut pas le comprendre. C’est la raison pour laquelle je reçois de nouveaux dossiers chaque semaine. Les victimes n’ont jamais remarqué que le taux était révisable tous les cinq ans.

 

 

LP: Quels sont les éléments trompeurs sur lesquels vous comptez vous appuyer ?

 

CCV : L’enquête pénale devra les préciser. La plaquette d’Helvet Immo comportait soixante-treize pages. À quarante et une reprises, lemot « fixe » apparaît, le mot « risque » seulement deux fois. On proposait aux clients de

se créer un capital en investissant dans la pierre ou en achetant des parts de société. L’emprunt était contracté en franc suisse, présenté comme une valeur refuge. Or, avec la crise de l’euro, le franc suisse s’est envolé.

Aujourd’hui, un demes clients qui a contracté un prêt de 127 000 euros en 2009, se voit contraint de rembourser

170 000 euros, alors qu’il paie déjà régulièrement ses mensualités depuis deux ans.

 

 

LP : A priori, la BNP accepte de renégocier avec les clients qui en font la demande ?

 

CCV :Oui, la banque est d’accord pour renégociermais sur la base du montant du capital actuel, pas sur l’argent emprunté à l’époque, et sans tenir compte des remboursements.

À aucun moment, les clients floués ne pourraient bénéficier d’un éventuel redressement de l’euro face au franc suisse. Pour eux, c’est du perdant-perdant.

 

 

LP :Qu’attendez-vous des poursuites engagées ?

 

CCV: J’ai, avec ces plaintes, informé le Parquet de Paris avant de saisir la direction de la répression des fraudes, parce qu’à un moment, il faut que ça s’arrête. La position de la BNP est inacceptable ».



 

 

Propos recueillis par

Frédéric Blanc

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 20:53

C'est aujourd'hui que le président de la banque française quitte ses fonctions. Le conseil d'administration doit se prononcer ce matin en faveur de Baudouin Prot, actuel directeur général, pour prendre sa suite. Jean-Laurent Bonnafé, son bras droit, sera le nouvel homme fort.

Ecrit par
REJANE REIBAUD
Journaliste
Changement de pouvoir et de génération. C'est ce matin que le conseil d'administration de BNP Paribas doit élire à sa présidence Baudouin Prot, soixante ans, pour remplacer Michel Pébereau, soixante-neuf ans. Préparée de longue date, cette succession avait été annoncée en mai dernier en raison de l'arrivée à la limite d'âge de Michel Pébereau, qui deviendra président d'honneur. [...]
Devenue un mastodonte mondial, BNP Paribas sera désormais dirigée par Jean-Laurent Bonnafé, cinquante ans, actuellement directeur général délégué en charge de la banque de détail. Passant de l'ombre à la lumière, le nouveau dirigeant, au style très différent de ses deux prédécesseurs (voir ci-dessous), prend la tête de la banque en pleine tempête financière. Il devrait rapidement constituer le nouvel organigramme de la banque.

 

Son homologue actuel, Georges Chodron de Courcel, soixante et un ans, en charge de la banque d'investissement et de la gestion d'actifs, sera éligible à un départ à la retraite l'an prochain. Celui-ci n'est toutefois pas donné partant. Il a régulièrement indiqué être à la disposition de la banque en cas de besoin, et Jean-Laurent Bonnafé devrait continuer à utiliser encore pendant quelque temps ses compétences et sa connaissance de l'établissement. En charge de la banque de détail en France, la voie royale par laquelle Jean-Laurent Bonnafé est passé, François Villeroy de Galhau paraît légitime à la direction générale adjointe, voire déléguée. Le comité exécutif, composé actuellement de 12 personnes, devrait être élargi. Thierry Laborde, cinquante ans, administrateur et directeur général de Personal Finance, ainsi que Stefaan Decraene, quarante-six ans, recruté chez Dexia par Jean-Laurent Bonnafé cet été pour diriger la banque de détail internationale, y sont pressentis. Le nom de Marie-Claire Capobianco, responsable de la banque privée, circule également. Si tel était le cas, elle serait la première femme à intégrer le « comex ».

R. R., Les Echos
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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 20:46

  Des particuliers français qui avaient souscrit un prêt immobilier en francs suisses viennent de porter plainte contre la banque. Ils estiment avoir été trompés. BNP Paribas propose des solutions au cas par cas.

 

   

Des emprunteurs qui à la fin des années 2000 ont souscrit un prêt immobilier en francs suisses pour acheter un logement situé en France, viennent de porter plainte contre BNP Paribas

 

pour «pratique commerciale déloyale et

trompeuse».

«Ces personnes estiment avoir été mal informées par la banque des risques qu'elles prenaient», explique Charles Constantin-Vallet, l'avocat qui les représente. Il est en train de déposer au total une trentaine de plaintes

individuelles contre la banque. L'avocat saisira aussi ce jeudi la Direction énérale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), «afin qu'elle enquête sur le sujet», précise-t-il.

Entre mars 2008 et fin 2009, ces particuliers qui habitent en France ont contracté, auprès d'intermédiaires financiers (des conseillers en gestion de patimoine) ou de promoteurs immobiliers, un prêt en francs suisses

remboursable en euros commercialisé par BNP Paribas Personal Finance, filiale  BNP Paribas.

Mais, face à la forte montée du franc suisse, le coût de ce prêt à taux variable

s'est envolé. De nombreux emprunteurs doivent aujourd'hui faire face à un srcoût de 20 à 30% en moyenne. Ainsi, une personne ayant emprunté 127.000 euros en 2009, doit, après deux ans de remboursement, 170.000 euros à la banque.

Or, «le caractère variable du taux d'intérêt n'a jamais été exposé clairement au client», explique Charles Constantin-Vallet. Les emprunteurs lorsqu'ils ont conclu ces contrats «étaient persuadés d'avoir choisi une opération sans risque, avec des taux d'emprunt intéressants» ajoute-t-il.

Ce que confirme l'un de ces emprunteurs, membre du collectif des victimes, qui regroupe 154 personnes. «J'étais un peu inquiet au moment de la souscription du prêt, mais le cabinet de conseil en patrimoine qui me l'a proposé, m'a montré, avec des graphiques à l'appui, que le cours du franc suisse était stable et qu'il s'agissait d'un des meilleurs taux du marché», explique-t-il.

 

  Des clients démarchés par téléphone

 

  «Soit BNP Paribas a commercialisé ce produit en toute connaissance de cause sans informer correctement ses clients et il s'agit d'une pratique commerciale trompeuse, soit il s'agit d'incompétence et c'est grave car le client n'a alors pas été informé complètement», estime désormais Charles Constantin-Vallet.

«L'objectif pour mes clients est d'obtenir une indemnisation ou de renégocier le prêt à un taux fixe en euros sur la base du capital de départ et en tenant compte du montant déjà remboursé», poursuit-il.

De son côté BNP Paribas Personal Finance assure avoir proposé à certains clients concernés de convertir en euros leur prêt en francs suisses. «Dans les conditions actuelles, aucun emprunteur ne verra ses mensualités augmenter», assure la banque. En revanche, la durée de l'emprunt peut être allongée.

La banque considère qu'environ 4000 prêts en francs suisses ont été commercialisés entre 2008 et fin 2009. Mais uniquement via des intermédiaires en opérations de banque (IOB), disposant d'un mandat d'une des structures du

groupe. Les crédits n'ont pas été vendus dans les agences de la banque.

Pratiquement tous les emprunteurs ont il est vrai été démarchés par téléphone.

 

La plupart ont investi dans de l'immobilier locatif, de type Scellier

 

Il y a quelques semaines Charles-Constantin a déjà déposé une plainte au pénal contre le promoteur immobilier Akérys , et l'association de défense des investisseurs immobiliers Euro Delta Conseil (EDC) pour «pratique commerciale trompeuse et escroquerie en bande organisée».

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 20:44

 

Plusieurs personnes ayant contracté un emprunt immobilier en francs suisses en France à laf in des années 2000 ont porté plainte vendredi contre BNP Paribas pour "pratique commerciale déloyale et trompeuse", estimant avoir été mal informés sur les risques pris, a-t-on appris  auprès de leur avocat. | Michel Gangne

 

Entre mars 2008 et fin 2010, ces personnes ont contracté [...] un prêt en francs suisses

remboursable en euros, a expliqué Me Charles Constantin-Vallet à l'AFP, confirmant une information de RTL.

Face à la montée du franc suisse, le coût de ce prêt à taux variable s'est envolé, ajoute t-il.

Or "le caractère variable du capital du prêt et du taux d'interêt n'a jamais été exposé clairement au client", selon l'avocat. Les emprunteurs lorsqu'ils ont conclu ces contrats "étaient persuadés d'avoir choisi une opération sans risque, de bon père de famille", ajoute t-il.

Aussi huit plaintes ont été déposées vendredi au parquet de Paris pour "pratique commerciale déloyale et trompeuse".

"Soit BNP Paribas a commercialisé ce produit en toute connaissance de cause sans informer correctement ses clients et il s'agit d'une pratique commerciale trompeuse, soit il s'agit  d'incompétence et c'est grave car le client n'a alors pas été informé complètement", estime l'avocat.

"L'objectif pour mes clients est d'obtenir une indemnisation ou de renégocier le prêt à un taux fixe en euros sur la base du capital de départ et en tenant compte du montant déjà remboursé", explique Me Constantin-Vallet.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de BNP Paribas Personal Finance, filiale qui englobe désormais UCB, a assuré que les prêts incriminés, 4.000 environ, n'avaient pas été souscrits dans les agences mais auprès d'intermédiaires en opérations de banque (IOB), disposant d'un mandat d'une des structures du groupe. La commercialisation a été stoppée dès décembre 2009.

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 20:42
Investissement locatif : un couple de La Couturois crie au scandale après un prêt qui n'arrête pas d'augmenter

mardi 22.11.2011, 05:06  - La Voix du Nord

Le Couple a été reçue par UFC-Que choisir et rejoint le collectif des victimes du crédit Helvet Immo.
|  LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

En 2008, ils contractent un emprunt dans le cadre d'un investissement locatif défiscalisé. Un studio de 28 m² entre Aix-en-Provence et Marseille. L'appartement est construit et loué. Comme prévu. Le hic, c'est le montant du prêt qui ne cesse d'augmenter. En cause : l'affaiblissement de l'euro par rapport au franc suisse. Ce couple de La Couturois dénonce un défaut d'information et rejoint le collectif des victimes du Crédit Helvet immo. Il réclame réparation et lance un appel à d'éventuelles autres victimes.

2e dossier dans la région

« Nous, on a fait un prêt de 125 000 E, pas de 160 000 E ». C'est en remettant le nez dans le dossier que le couple s'aperçoit, cette semaine, de la hausse du montant de l'emprunt. La douche froide. Il cherche à comprendre cette différence. « Est-ce les intérêts qui ont augmenté ? C'est quoi cette hausse ? On refaisait les calculs et ça ne correspondait pas. » C'est en cherchant sur internet qu'ils comprennent. Ils tombent sur un blog du collectif des victimes du crédit Helvet Immo. Comme eux. Des particuliers qui ont souscrit des crédits en francs suisses dans le cadre d'un investissement locatif défiscalisé. « Le courtier, qui nous a démarchés en 2008 s'est occupé de tout. Quand on a reçu l'offre de prêt, on a tiqué sur le montant en francs suisses. On l'a donc appelé pour savoir si c'était normal. Il nous a répondu que oui, la BNP Invest Immo travaille de cette manière. On a fait confiance. » Plusieurs centaines de cas déjà recensés et des dossiers également suivis par UFC-Que choisir qui a lancé un appel à témoins. « On a été reçu à Arras vendredi après-midi. On est le 2e cas dans la région mais on ne doit pas être les seuls »

Plainte auprès du procureur

« Que le bien n'ait pas pris la valeur promise, encore, ça, on peut le comprendre, mais la hausse du prêt, ça non. » Ces fonctionnaires ne savent pas quoi faire. « On a signé, donc on doit payer mais personne ne nous a informés de ce problème. » La Couturoise dénonce clairement un défaut d'information. Et craint que la situation ne fasse qu'empirer. « Plus le taux du franc suisse s'écroule, plus le montant du prêt augmente. C'est la catastrophe. » Et encore, pour le moment, le couple limite la casse, par rapport à d'autres qui ont vu une augmentation de leur capital restant dû de 80 000 E. Car pendant 5 ans, le taux de leur prêt est fixe. 3,95 %, tout à fait honnête. Mais après, il sera variable. « Entre le franc suisse et le taux variable, on ne va pas s'en sortir. » Maud Batardy et son conjoint vont donc rejoindre le collectif qui va confier l'affaire à un avocat spécialisé en droit bancaire. Et réfléchit à une plainte pénale auprès du procureur de la République et des instances de contrôle de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Leur requête : que le prêt soit converti en euros et rembourser le montant emprunté, ni plus ni moins. « On s'est fait avoir. jamais on n'aurait signé si on nous avait dit que c'est comme jouer à la bourse. Trop dangereux. En fait, ils ont boursicoté avec notre argent et on n'était pas au courant. Maintenant, on se retrouve avec une dette de 60 000 E. Comment effacer ça ? » •

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