Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 20:42
Investissement locatif : un couple de La Couturois crie au scandale après un prêt qui n'arrête pas d'augmenter

mardi 22.11.2011, 05:06  - La Voix du Nord

Le Couple a été reçue par UFC-Que choisir et rejoint le collectif des victimes du crédit Helvet Immo.
|  LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

En 2008, ils contractent un emprunt dans le cadre d'un investissement locatif défiscalisé. Un studio de 28 m² entre Aix-en-Provence et Marseille. L'appartement est construit et loué. Comme prévu. Le hic, c'est le montant du prêt qui ne cesse d'augmenter. En cause : l'affaiblissement de l'euro par rapport au franc suisse. Ce couple de La Couturois dénonce un défaut d'information et rejoint le collectif des victimes du Crédit Helvet immo. Il réclame réparation et lance un appel à d'éventuelles autres victimes.

2e dossier dans la région

« Nous, on a fait un prêt de 125 000 E, pas de 160 000 E ». C'est en remettant le nez dans le dossier que le couple s'aperçoit, cette semaine, de la hausse du montant de l'emprunt. La douche froide. Il cherche à comprendre cette différence. « Est-ce les intérêts qui ont augmenté ? C'est quoi cette hausse ? On refaisait les calculs et ça ne correspondait pas. » C'est en cherchant sur internet qu'ils comprennent. Ils tombent sur un blog du collectif des victimes du crédit Helvet Immo. Comme eux. Des particuliers qui ont souscrit des crédits en francs suisses dans le cadre d'un investissement locatif défiscalisé. « Le courtier, qui nous a démarchés en 2008 s'est occupé de tout. Quand on a reçu l'offre de prêt, on a tiqué sur le montant en francs suisses. On l'a donc appelé pour savoir si c'était normal. Il nous a répondu que oui, la BNP Invest Immo travaille de cette manière. On a fait confiance. » Plusieurs centaines de cas déjà recensés et des dossiers également suivis par UFC-Que choisir qui a lancé un appel à témoins. « On a été reçu à Arras vendredi après-midi. On est le 2e cas dans la région mais on ne doit pas être les seuls »

Plainte auprès du procureur

« Que le bien n'ait pas pris la valeur promise, encore, ça, on peut le comprendre, mais la hausse du prêt, ça non. » Ces fonctionnaires ne savent pas quoi faire. « On a signé, donc on doit payer mais personne ne nous a informés de ce problème. » La Couturoise dénonce clairement un défaut d'information. Et craint que la situation ne fasse qu'empirer. « Plus le taux du franc suisse s'écroule, plus le montant du prêt augmente. C'est la catastrophe. » Et encore, pour le moment, le couple limite la casse, par rapport à d'autres qui ont vu une augmentation de leur capital restant dû de 80 000 E. Car pendant 5 ans, le taux de leur prêt est fixe. 3,95 %, tout à fait honnête. Mais après, il sera variable. « Entre le franc suisse et le taux variable, on ne va pas s'en sortir. » Maud Batardy et son conjoint vont donc rejoindre le collectif qui va confier l'affaire à un avocat spécialisé en droit bancaire. Et réfléchit à une plainte pénale auprès du procureur de la République et des instances de contrôle de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Leur requête : que le prêt soit converti en euros et rembourser le montant emprunté, ni plus ni moins. « On s'est fait avoir. jamais on n'aurait signé si on nous avait dit que c'est comme jouer à la bourse. Trop dangereux. En fait, ils ont boursicoté avec notre argent et on n'était pas au courant. Maintenant, on se retrouve avec une dette de 60 000 E. Comment effacer ça ? » •

Partager cet article
Repost0

commentaires