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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 11:19

De riches Italiens attaquent une filiale monégasque de la banque pour avoir misé sur la dette argentine avant la faillite du pays en 2001.

Par NICOLAS CORI

 

Il n’y a pas que les pauvres à se faire refiler par leur banquier des produits financiers soi-disant sans risque qui se révèlent, à l’occasion, très perdants. Les riches [...] sont aussi des victimes en puissance. Une telle mésaventure est ainsi arrivée à de nombreux clients de BNP Paribas Private Bank Monaco, une filiale destinée à la clientèle aisée. Il y a plus de dix ans, leur banquier leur a fait acheter de la dette de l’Etat argentin (des obligations «Tango»), un placement qui s’est révélé peu judicieux : le pays a fait défaut fin 2001 et les clients ont (presque) tout perdu. Aujourd’hui, plusieurs affaires sont devant la justice, et la banque vient de se faire condamner dans un cas pour «manquement à ses obligations d’information et de devoir de conseil» par la cour d’appel de Monaco.

 [...]

Seul angle d’attaque possible, le défaut de conseil. Un argument jugé recevable par la cour d’appel de Monaco. Dans un arrêt il y a quelques semaines, elle condamne la banque à verser 80 000 euros à un professeur de gymnastique italien qui avait souscrit des obligations Tango en 1999. BNP Paribas aurait eu un «comportement fautif» pour avoir «dissimulé» à son client «le caractère hautement spéculatif de ces titres», alors qu’elle en avait «connaissance». Dès cette date, Standard & Poor’s notait l’Argentine BB, ce qui en faisait un investissement spéculatif. «Mon copain n’était pas un financier professionnel, assure Stéphanie Boy. La banque aurait dû l’informer qu’il y avait une menace de faillite. C’est comme si on lui avait conseillé d’acheter des obligations grecques il y a un an !»
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